Hier, Me Ricardo Hrtschan de l'étude Crochetière-Pétrin a donné l'offensive en Cour supérieure.
La première salve a retenti à 11h, à la salle 14.09 du Palais de justice de Montréal, en présence du juge Jean-François Buffoni et de Me Éric Couture, du contentieux de la Ville.
Puisque la mairesse Fotopulos et le maire Tremblay ont clairement choisi leur camp, les citoyens de la ville fusionnée qui résident aux frontières des arrondissements du Plateau et d'Outremont ont décidé de se battre pour que leurs droits soient respectés.
En mandatant Me Hrtschan, les citoyens n'espèrent pas seulement faire annuler le processus référendaire bidon que les autorités municipales leur ont imposé dans l'affaire de l'agrandissement de la synagogue du 5363 Hutchison. Ils souhaitent que leur bataille puisse faire jurisprudence et servir à tous les citoyens de la grande ville qui sont baillonnés parce qu'ils vivent aux limites de n'importe quel arrondissement.
Me Hrtschan a donc déposé la requête pour faire annuler le processus référendaire du 29 septembre 2008 que Fotopulos avait tenté de s'éviter en tenant une soirée de consultation publique le 7 juillet 2008 alors que tout le monde était en vacances.
Pour expliquer de façon simpliste le fondement légal de l'argumentation de Me Hrtschan, disons que nous estimons que l'arrondissement du Plateau et la Ville de Montréal ont contrevenu aux dispositions applicables de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme (LRQ, c.A-19.1), lesquelles prescrivent l'obligation de consulter les résidents des zones limitrophes lorsque la municipalité applique une disposition en vertu de son pouvoir de réglementation par zone.
Ce n'est que le 4 mars 2009 que le juge de la Cour supérieure entendra la cause sur le fond. En attendant, le juge Buffoni a ordonné à la Ville de Montréal de ne pas délivrer le permis d'agrandissement. Il a aussi interdit aux propriétaires de la synagogue d'entreprendre quelques travaux que ce soit avant que le jugement soit rendu.
Les résidents du Plateau et d'Outremont bénéficient donc d'un petit moment de répit qu'ils n'ont certainement pas volé. Une histoire à suivre très attentivement... et très activement! C'est un rendez-vous pour le 4 mars prochain, 9 h.
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