dimanche 2 décembre 2007

LES ACCOMMODEMENTS RELIGIEUX ET VOUS


Nous sommes un regroupement de plus de 150 citoyens de l'arrondissement d'Outremont. Notre intervention auprès de la commission Bouchard-Taylor a eu pour objectif de livrer un témoignage sur l'incidence que peuvent avoir les accommodements dits religieux sur la vie de l'ensemble de la communauté de notre quartier, et de mettre en évidence le laxisme des élus qui choisissent de répondre positivement aux demandes religieuses de la communauté hassidique d'Outremont.En nous appuyant sur des exemples concrets étayés par des documents, nous avons démontré que les autorités civiles et policières accordent un poids politique injustifié à un groupe qui revendique par ailleurs son isolement social, culturel et linguistique.

Nous soutenons que l'État ne doit pas consentir de privilèges basés sur des croyances religieuses. Cela crée une brisure sociale, suscite le malaise de l'ensemble des citoyens et encourage les ultrareligieux à réclamer plus de privilèges.
Ce bloque vient tout juste d'être mis en ligne et n'en est qu'à ses premiers balbutiements.

Vous pouvez déjà consulter notre mémoire déposé à la Commission Bouchard-Taylor, de même que des interviews et articles publiés depuis le dépôt du mémoire. Vous avez aussi accès au document
que nous avons déposé à l'assemblée du conseil de l'arrondissement d'Outremont pour la destitution de Michael Rosenberg, ainsi qu'aux menaces de poursuites que ce dernier m'a fait parvenir par les bons soins de Me Julius Grey, le 13 novembre 2007.


En attendant, vous êtes invités à nous livrer vos expériences, commentaires et impressions.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est très décevant de voir qu'alors que la société québécoise essaye présentement d'aller de l'avant et d'augmenter la compréhension multiculturelle, vous venez blâmer directement un groupe religieux .

Voulez-vous me dire que ces juifs hassidiques d'outremont ne se font pas insulter à chaque fois qu'ils mettent le pied dehors ? Qu'ils ne se font pas voir comme des "marginaux" ? Je n'assumerais rien ici, mais je ne doute pas 1 seconde que vous avez vous-même porter un jugement subjectif sur eux. Pourquoi ne pas chercher à augmenter la compréhension ? Pourquoi directement aller vers le blâme ?

Je rejoint votre point de vue. Si vous avez réélement obtenu des menaces, alors cela est condamnable. Mais comprennez qu'il y a un système de police qui s'occupe de cela. Profitez du fait que le débat soit sur la scène publique pour vous mettre en premier plan et crier à l'injustice...svp.

Un québécois qui en marre des accusations au profit de la coopération et de la compréhension.

Gilles Dauphin a dit…

Félicitations pour la création de cet espace d'échanges et de discussions.

@Anonyme : Augmenter la compréhension est un objectif fort louable mais comment l'atteindre avec des communautés dont l'objectif avoué est de réduire au strict minimum les échanges avec les autres de manière à préserver un mode de vie traditionnel presque entièrement régi par des règles religieuses.

osnation a dit…

Re Anonyme (3 dec)

J'ai l'impression que les gens vont être plus portés à comprendre les autres cultures/ethnies quand ils ne se sentent pas menacés par ces cultures/ethnies.

Quand un groupe est blâmé, ce n'est pas toujours sans justification, même si souvent ce ne sont pas tous les membres du groupe qui sont « responsables ». S'ils agissent en tant que « membres » du groupe, la réputation du groupe sera affectée. C'est normal.

Un groupe comme les Hassidim n’habite peut-être pas dans l’endroit idéal pour vivre selon les préceptes qu’il valorise, comme disait Janet Bagnal (The Gazette). L'idéal c'est un endroit comme Mea Sherim, à Jérusalem, où ils sont tous ensemble dans leur propre territoire sans être dérangé par d’autres groupes.

Ces jours-ci, on parle souvent des bénéfices qu’apportent la « diversité », mais les dernières études montrent que ces bénéfices sont souvent mythiques. On peut se demander ce que peuvent bien nous amener les membres de tel ou tel groupe.

Anonyme a dit…

On dit de la question "hassidique" qu'elle est "complexe". En réalité, on peut réduire l'équation à un modèle fort simple. Le groupe social hassidique fait partie de la majorité canadienne, peu importe les caractéristiques particulières qu'on peut lui attribuer. Il en découle, qu'ils n'ont pas à s'ajuster aux coutumes de la minorité :langue, respect de l'environnemment, etc... C'est donc dans une situation de groupe minoritaire que nous réagissons au fait hassidique.

Dès lors, on comprend la frustration de monsieur Lacerte dans son exigence légitime du respect des normes qui régissent notre société en cas de conflit, lois qui devraient logiquement protèger les droits de la minorité face aux abus de la majorité. On comprend également le réflexe du minoritaire qui consiste à délégitimiser les revendications de monsieur Lacerte pour légitimiser la moralité et la force du majoritaire à laquelle il aspire.