Dans l'édition du journal Le Devoir du 1er août, un chargé des communications à la Ville de Montréal affirmait que "(leurs) avocats vont examiné le jugement de la juge Le Bel et étudieront la possibilité de le porter en appel" avant de préciser que c'est le seul commentaire que l'arrondissement du Plateau Mont-Royal et la Ville de Montréal feraient sur la question. Le même jour, la mairesse Helen Fotopulos avait la langue qui lui démangeait. Faisait fi de la consigne du silence imposée par son parti, elle "s'échappait" dans les pages de The Gazette.
Après avoir refusé catégoriquement de lever le petit doigt pour venir à l'aide des résidents de la rue Hutchison, elle vire capot et change son fusil d'épaule. La voilà tout à coup qui applaudit à tout rompre la décision de la juge Le Bel qui a pourtant rendu un jugement qui fustige son administration. Fotopulos blâme carrément les avocats de la Ville de l'avoir mal conseillée. "(I) would have opted for broader consultation if the city's lawyers hadn't advised otherwise". La mairesse sortante en rajoute. "You can't draw a line and say that the boroughs are airtight." En d'autres mots, elle dit: "Voyons donc! Voir si ça a du bon sens de sceller les frontières des arrondissements".
C'est ce qu'on appelle avoir le courage de ses gestes! Si j'étais dans la toge de Me Éric Couture qui est allé au front pour plaider la cause de la mairesse du Plateau, je ne le prendrais pas. Je lui enverrais une mise en demeure pour la forcer à se rétracter. Mieux! Je la poursuivrais pour libelle diffamatoire, tiens!
Me Éric Couture, procureur de la Ville de Montréal dans la cause Benoît Dupuis c. la Ville de Montréal et l'arrondissement du Plateau, le 4 mars 2009.
Coincée par ce jugement qui parle de "décision arbitraire" de l'arrondissement (lire l'article de La Presse) , d'un cas qui aurait dû relever du simple gros bon sens, Helen Fotopulos se sent forcée de passer pour Blanche-Neige. Quitter le Plateau avec cette tache à son dossier pour aller se présenter à NDG, ça ne faisait certainement pas son bonheur. Pour s'en laver les mains, elle a passé outre à la consigne du silence. Elle a choisi de se refaire une virginité en s'ouvrant au quotidien anglophone qu'épluchent ses futurs électeurs de NDG. C'est une autre forme de blanchiment pas très clean.
Maintenant, nous avons bien hâte de voir qui Marie Cinq-Mars blâmera pour sa propre inaction dans ce dossier. Rappelons que la mairesse avait eu recours à la firme d'avocats Poupart et Poupart pour obtenir un soi-disant avis juridique "indépendant" sur la contestation du processus référendaire bidon qu'Union Montréal avait enclenché pour bâillonner les résidents qui habitent du côté ouest de la rue Hutchison. Dommage qu'il n'y ait pas de séance du conseil à Outremont ce mois-ci. Ça permettra à la mairesse de forger de toutes pièces une autre de ses non-réponses classiques à l'intention de ses résidents qu'elle a volontairement laissé tomber.
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3 commentaires:
Dans le Mile End certains l'appel Helen «Photo-op»...
Donc, si je comprends bien, ce sont les avocats de la ville qui prennent les décisions en place et lieu de la mairesse. Serait-elle une femme de paille?
Ces avocats de la Ville font-ils partie de la même confrérie que ceux d'Outremont?
Le simple bon sens ne compte-t-il pas parmi les critères de décision de la Ville?
J'espère que la Ville défrayera les frais d'avocat des citoyens qui résistent à l’absurdité municipale.
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